Nasser Chemma

 : Le Maroc m'inspire





Samedi 13 Août 2011

Le grand luthiste irakien Nasser Chemma n'est pas un inconnu du Maroc et des Marocains. Au contraire, il est célèbre et très connu dans ce pays qu'il aime beaucoup. 
Cela fait des années que Nasser Chemma vient au Maroc et à ce titre, il a participé à plusieurs manifestations culturelles et artistiques. Et à chaque représentation, il est admiré et applaudi. Cela, il en est conscient, car comme il le dit lui-même, son amour et son affection pour le Maroc et les Marocains ne font que se renforcer d'année en année.
 Et artiste comme il est, Nasser Chemma apprécie la musique marocaine qu'il trouve très riche. Il est le premier à souligner que les instrumentalistes marocains ont leur propre façon de jouer. 
Le célèbre luthiste irakien a eu l'occasion plusieurs fois de le remarquer, car il connaît plusieurs musiciens marocains dont notamment le luthiste Said Chraibi.
C'est un luthiste qui a beaucoup impressionné Nasser Chemma, pourtant très difficile à convaincre. Certes, les deux hommes se sont connus au Maroc mais c'est grâce à un voyage au Caire qu'ils vont se connaître davantage. 
En effet, au Caire, Nasser Chemma a lancé le projet du nom de "Beit Al Oud", qu’il a installé dans un édifice vieux de quatre siècles. L’artiste entend prodiguer un enseignement de qualité à ceux qui veulent apprendre le luth et il n'y a pas que des élèves égyptiens. Il y a aussi un Marocain mais il souligne que les conditions sont difficiles pour les étrangers qui n'ont pas de moyens. 
C'est pour cela qu'il a eu l'idée de lancer un projet similaire au Maroc et qui prendrait le même nom.
 Entre Nasser Chemma et le Maroc, il n'est pas seulement question de luth et de musique. Il trouve que le Maroc est le seul et véritable dépositaire de la civilisation andalouse.
 Au Maroc, tout reflète la civilisation arabo-andalouse : cuisine, costumes, artisanat, musique, architecture … 
C'est ce qui fait lui dire que lorsqu'il est au Maroc, tout l'inspire et du coup, le luth a une autre signification pour lui.
 A Fès, Marrakech, Tétouan et dans plusieurs autres villes, les traces de la civilisation arabo-andalouse sont toujours vivaces. C'est ce qui frappe les grands artistes, ceux qui savent que l'art est un ensemble et n'exclut rien, car l'architecture fait partie de l'art, la cuisine et la gastronomie aussi, les costumes ainsi que d'autres aspects de la vie quotidienne.
 C'est ce lien très fort avec la passé qui rend Nasser Chemma encore plus attaché au Maroc. Pourvu que son projet de "Beit Al Oud" trouve sponsor au Maroc et que les départements et services concernés y contribuent. 

A.K.

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